Remarquable docu de Jackie Poggioli en avant-première au cinéma Ellipse à Ajaccio ce mercredi ! Sans pathos inutile mais avec beaucoup d’acuité, la réalisatrice corse éclaire pour le plus grand nombre les arcanes de la justice « antiterroriste » (sic!) et du modèle pénitentiaire spécifique appliqué aux Corses…
Mme Poggioli a déjà démontré son réel savoir faire dans l’investigation politique et historique. Son regard critique nous donne à voir avec un sage recul les différents mécanismes de la logique d’État ; rien à voir avec l’immédiateté superficielle de nos chercheurs de scoops, Malastoria démonte et démontre sobrement, et disons-le, de manière si précisément objective, qu’il sera difficile de dire que l’on ne savait pas…
Que l’on ne savait pas qu’au XXIème siècle on pouvait enterrer des gens vivants sur simple présomption, que l’on pouvait occulter des procédures au nom du secret d’État et qu’en fin de compte, on pouvait donner à voir que seul le rapport de force était pris en compte par nos gouvernants en dépit des déclarations moralisatrices et au mépris de sa propre légalité ! Et qu’enfin le délit d’opinion est considéré comme plus grave qu’une bombe dans le métro !
Comme tous les puissances décadentes, la France se montre forte avec les faibles et faible avec les forts…
En dépit de toutes les visites ministérielles,y a-t-il quelque chose de bon à attendre de Paris pour les Corses ?
Ghjacumu Faggianelli
#Corse Malastoria Prisonniers politiques #Amnistia par antofpcl
« Malastoria », vendredi 3 juin à 20h50 : La demande d’amnistie des militants nationalistes incarcérés et poursuivis est l’objet, en Corse, d’une très large adhésion populaire. Elle est également appuyée par la quasi-totalité du monde politique insulaire, mais l’État y oppose pour sa part un veto inébranlable.Ce documentaire évoque cette question brûlante, à travers les cas de sept militants aux situations judiciaires dissemblables. Des témoignages inédits et des images exclusives dessinent leurs profils et parcours, indéniablement politiques, et leur rendent leur épaisseur humaine, cachée sous des numéros d’écrou ou de dossiers.